Suite au rapatriement le 21 avril, il faut bien avouer que tout s’est enchaîné.


Retour en terres berrichonnes dans la foulée, liste des choses à faire dans la maison pour les 3 prochaines semaines, quarantaine pour ne contaminer personne (relevée avec brio, pas un symptôme), etc… Nous nous sommes très rapidement acclimatés à notre chez nous, à la France même en confinement, aux mesures de distanciations sociales… Ce fut même plus aisé que de vivre en Nouvelle-Zélande, je me sentais plus libre. Puis la routine s’installe et les questions commencent à se poser.


Maintenant que l’aventure néo-zélandaise est terminée, il faut en faire le deuil. L’acceptation n’a pas été le plus compliqué. Une fois dans l’avion, je savais que les frontières de ce beau pays ne nous seraient pas réouvertes d’ici un an… Ni la colère, ce n’est la faute de personne si nous avons pris la décision de rentrer. Mais par contre se projeter pose bien plus de soucis. Que faire ? Comment ? Où ?
En l’état actuel des choses il est fort compliqué de s’imaginer la suite … Je n’ai aucune idée de la possibilité de marcher à plus de 100km de chez moi (et j’avais un nouveau projet super chouette), je ne sais pas si je veux retrouver un travail (ou si cela est possible), je ne sais pas si je me sens prête à recommencer une vie « stable », « normale ». Bref, c’est l’heure des questions.


Et quoi qu’on en dise, aussi « libre » que je puisse paraître, la pression sociale se fait sentir, les qu’en dira-t-on, les questions incessantes des uns et des autres… Bref, c’est tout de même un peu compliqué de ne pas savoir ce que l’on veut à l’aune de ses 30 ans.
C’est déstabilisant, je me sens un peu perdue. Mais ça va s’arranger après tout…
