Nous y voilà. Après avoir rencontré, la veille, Pete (le grand boss) et son accent terrible (l’accent néo-zélandais est cossu) ; j’attaque à 7h30 lundi matin le ramassage de pommes !
Les astres étaient alignés, je me retrouve à superviser les ramasseurs ! Et c’est vraiment une chance, car c’est un job extrêmement physique ! Je suis ébahie par la force que ces hommes ont (il y a très clairement peu de femmes). Ils sont impressionnants !!!!
Mon travail consiste à vérifier que le ramassage soit bien accompli : c’est-à-dire, pas de dommage sur les fruits, pas trop de fruits par terre et pas trop de fruits oubliés dans les arbres. Un comble, je n’ai jamais ramassé de pommes/poires de ma vie ! À cela, il faut ajouter la tâche la plus passionnante : étiqueter les caisses (une fois remplies) afin de tout comptabiliser comme il se doit.
Ce n’est pas dingue dingue, mais c’est beaucoup moins usant que leur travail à eux ! Qui plus est, je suis dehors, je me balade de ramasseur en ramasseur (environ 10-13km par jour mine de rien) et je profite du temps clément du Nord de l’île du sud ; donc ce n’est pas non plus horrible.
Et puis le soir, je dors dans mon van ; mais j’ai à dispo une petite maisonnette pour la salle de bain, le frigo et la cuisine donc en vrai, c’est pas mal. La maison est occupée par deux asiatiques très sympa (Harris et Jessica).
Qui plus est deux français se sont installés à mes côtés. Je me sens bien moins isolé. C’est étonnant comme la présence de gens de même nationalité nous prouve que nous sommes des animaux grégaires.
Ou serait-ce le fait qu’ils soient aussi en van ?
Évidemment, le travail me prend tout mon temps, mais c’est le but, acquérir 3 mois de plus pour mon visa afin de pouvoir réaliser le Te Araroa sans dead line.
Donc je prends sur moi, j’essaie de faire mon mieux, de m’adapter aux besoins de l’emploi et de me lever motivée chaque matin.

Évidemment, la vie est pleine de rebondissements et les petits inattendus pointent le bout de leur nez.
1/ Mon conducteur de tracteur a eu un accident 2 jours après mon arrivée ; c’était en grande partie mon référent. Je me retrouve donc seule à gérer quelque chose que je ne sais pas faire. Mais ça se passe bien et c’est challengeant.
2/ Je tombe et brise la vitre de la tablette avec laquelle je bosse toute la journée ! Bien joué Jeanne.
3/ Et pour finir je me fais piquer par une guêpe et j’ai depuis une main d’alien !
Mais c’est la vie et tant qu’il n’y a pas mort d’homme tout va bien. Et puis j’apprends sur moi-même.
Je ne laisse pas assez couler les choses, je veux toujours tout gérer donc dès qu’il y a un imprévu ça me chamboule. Alors qu’il n’y a pas lieu d’être.
La vie à côté des néo-zélandais me donne un bel exemple et c’est parfait pour moi.
Les journées sont longues ainsi que les semaines ; se terminant le samedi midi… Mais ça me laisse, tout de même, une journée et demi pour découvrir cette jolie région du nord.
Je tente donc d’aller plus au nord vers Collingwood, mais Arnold chauffe sérieusement donc je fais demi-tour… Cette semaine de travail m’a totalement fait oublier qu’il fallait que je cherche cette fameuse pièce. Il me rappelle donc à l’ordre. Oups !
Je vais donc moins loin ; tout d’abord à Kaiteriteri découvrir ce petit village, puis à Split apple rock me balader sur une jolie petite plage, pour finir à Marahau prendre le temps d’écrire, de manger et de bouquiner.
Puis je me balade à Motueka, je prends le temps de dessiner, de jouer de la guitare, de bricoler et de me faire à manger pour attaquer la semaine au top.
À tout planifier, à optimiser la vie… Passerais-je à côté des choses importantes ? Bref, je continue d’apprendre un peu plus chaque jour à propos de moi. C’est étonnant mais chouette.

Bonjour Jeanne,
Déjà un mois que tu as quitté la France, le temps passe bien vite.
Encore une belle semaine pour toi dans ce pays qui a vraiment l’air superbe !!!
Pas trop dur de reprendre le boulot, avec les horaires, les contraintes ???
Je comprends que tu es séparée de ton mari, qui travaille loin de ton job ?
En ce qui me concerne je suis devenu un peu plus actif dans l’Association Bretonne des Amis de Saint Jacques.
C’est une très belle association, avec près de 2000 membres qui est active sur plus de 1500 km de chemins et environ 250 hébergements, (accueil jaquaires, gites et chambres d’hôtes affiliés).
On m’a confiée la responsabilité du balisage et des hébergeurs de mon département la Loire Atlantique, plus un poste au conseil d’administration.
Tout ça me prend pas mal de temps, entre mes semaines de vacances dans ma maison du Quercy, et les différentes marches ou rando à vélo que je prévois au cours de l’année.
Je viens de passer quelques mois un peu intenses et ça me plait bien.
Profite bien de tout ce temps qui t’est donné et de ce beau voyage
Bien amicalement
José RENOUL
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Ce sont de très jolis paysages! Effectivement le travail a l’air plutôt éreintant…je me souviens de mon cousin ramassant des kilos et des kilos de pommes chaque jour en Australie pour son visa… une épreuve qui permet ensuite de voyager à souhait dans ce beau pays ! 🙂
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Exactement. Alors on tient bon et on profite tout de même.
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