Drôle de semaine qui débute. Après 500km (la veille), Arnold a un peu souffert et il chauffe. Impossible de déposer Tancrède à son rendez-vous pour le travail, mais on s’organise pour que son chef le prenne à un autre endroit.
Sauvé, il va pouvoir attaquer une nouvelle épopée néo-zélandaise, entouré d’anglophone dans les forêts incroyables de Nouvelle Zélande. Sa mission, couper les sapins canadiens envahissant ce joli pays. Et je crois que même si c’est dur, il aime bien ce job. Et par chance, son boss est un fana de chasse. Je vous laisse imaginer les discussions entre nos deux larrons.
De mon côté, je reste bloquée à Springfield (petite, touuuute petite bourgade néo-zélandaise) quelques heures histoire qu’Arnold subisse un rendez-vous chez le garagiste. J’y apprend qu’une pièce manque et qu’avec la chaleur ça fait surchauffer le moteur. Je dois donc trouver un « radiator fan shroud », pour un Nissan Caravan de 1991… C’est pas aussi simple que ça en a l’air. Et je passe une bonne partie de mes deux premiers jours à aller au garage, chercher la pièce et appeler des revendeurs en tout genre.
Comme quoi, il faut vraiment apprendre à composer avec les aléas, on n’est jamais à l’abri.
Puis ça se tasse, il fait moins chaud et je peux rouler sans cette pièce même si Arnold chauffe de temps en temps. Je décide donc de me balader pas trop loin de Christchurch histoire d’être à proximité d’un garage. La Péninsule de Banks me tend tout gentiment ses bras afin de découvrir collines, mer et lacs. C’est magnifique et le petit village d’Akaroa (soit disant ex-colonie française) est à tomber…
Dans la foulée, je m’attaque au Mont Herbert. C’est le plus haut point de la péninsule. 915m plus haut, la vue est à coupée le souffle, la quiétude y est au maximum, je ne veux plus redescendre. Je suis contente d’avoir entamé ces 3h de marche (aller) même si maintenant il faut redescendre et que ce n’est clairement pas le plus drôle. Mais cette petite sortie, (24km mine de rien) m’a requinqué. Les petits hauts et bas de la recherche de pièce automobile m’ont attaqué le moral, mais ça va bien mieux une fois le tête aérée.
De retour à Christchurch, je fais beaucoup de demandes pour des emplois en tout genre (boulangerie, fromagerie, café, bar, restaurant…) et je continue d’appeler des revendeurs et des garages… Mais cette pièce de plastique ne veut vraiment pas apparaître sur le marché. En attendant d’avoir un job, je passe du temps à New Brighton, je découvre les environs et je me balade sur la plage…
Puis ça arriva (non pas la pièce tant convoitée) mais le job. Plusieurs possibilités donc deux plutôt attrayantes : Te Anau, sud de l’île, 8h de route dans des endroits qui me tentent bien, paysages de dingue que je n’ai jamais vue, possibilité de garer son van, mais chère, il fait froid dans la région et ce job qui ne me permet pas de grappiller 3 mois de plus si je le désire. Et Motueka, Nord de l’île, climat bien plus sympa, quelques balades aussi, mais ce n’est pas dingue, un hébergement pas cher et un job qui rentre dans les cases pour le visa… Je réfléchirai une bonne journée, mais ma tête prendra le pas sur mon cœur cette fois-ci et me voici de nouveau sur la route vers le Nord de l’île du Sud pour attaquer lundi un emploi.
Quoi un emploi ? J’ai l’impression d’avoir quitté le CAUE depuis si longtemps. Je ne me sens plus très sure de pouvoir/vouloir le faire. Mais ces derniers jours m’ont permis de me rendre compte que je tournais un peu en rond et qu’il fallait que je trouve une « mission ». Alors m’y voilà !
Mais avant, dernier jour de « liberté », je fais quelques emplettes pour « embellir » Arnold. Autant se sentir à la maison, je vais y dormir pendant quelques mois maintenant…
Que d’aventures !!! La Nouvelle-Zélande est pleine de surprises et je pense être de plus en plus prête à les accueillir.
Bonsoir Jeanne
Alors quel changement par rapport à ce que tu avais prévu.
Et finalement tout se passe bien
Incroyable que vous puissiez trouver si vite du boulot pour chacun de vous deux ! Vous vous débrouillez parfaitement bien !
Et vous pouvez rester combien de temps là -bas ?
Vous aurez le temps de faire un bout de ce chemin quand même ?
A bientôt pour des nouvelles
José RENOUL – 06 10 27 73 10
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Ba écoute, ouaip c’est plutôt cool d’avoir pu rebondir ainsi.
Nous pouvons rester 1 an et 3 mois (si nous trouvons un job pendant 3 mois dans une ferme)… Ce qui me laisserai le temps de faire le TE ARAROA en le débutant en octobre. Je crois donc les doigts pour tenir 3 mois à bosser dans une ferme et comme ça le chemin pourra être découvert et fait. Il me tarde de l’attaquer mais ça sera encore plus savoureux si je le « mérite » après tout…
J’espère qu’on aura l’occasion de ce voir cet été sur un chemin où autour d’une bière. Des bisous de l’autre bout du monde
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