Questions pratiques sur Compostelle

Beaucoup de questions se posent avant un tel périple : Où manger ? Où dormir ? Faut-il réserver ? Et j’en passe… Je vais essayer de répondre à toutes ces questions au fur et à mesure qu’elles se présentent à moi. Peu importe la durée du voyage, je pense que toutes ces réponses peuvent vous intéresser.

Où dormir ?

Il y a de nombreuses options :

  • En totale autonomie, ce qui signifie sous tente. Cependant, il semble que ce soit interdit en Espagne. Mais je n’ai pas testé.
  • Dans des gîtes, en dortoirs. On partage alors sa chambre (et sa salle de bain) avec quelques compagnons de route. Ça peut aller de 1 à 10 (voir plus). En Espagne ils appellent cela des Albergue, mais c’est le même principe. Comptez environ 10-15 euros par nuit en France et entre 6-12 euros par nuit en Espagne. Les gîtes/albergues ont, en règle générale, des cuisines équipées et communes où il est possible de cuisiner. Ces hébergements ont aussi une salle commune, des sanitaires (SdB et WC) et régulièrement de quoi faire des lessives (ou au moins les étendre). Vous y trouverez régulièrement des couvertures (c’est à vos risques et périls niveau puces de lit), des draps jetables et de temps à autres des oreillers. En gros ça reste très confortable bien que ça donne l’impression d’être une grosse colo qui partage un dortoir plus ou moins géant. Je vous conseille de vous munir de boules Quies et de caches yeux si vous voulez dormir convenablement sans être empêché par la lumière éteinte par les derniers couchés (ou premiers levés) et les ronfleurs…
  • Puis il y a, évidemment, les hôtels. Il n’y en a pas dans tous les villages, par contre. Je ne vous fait pas de dessins, le confort y est bien meilleur. Souvent la salle de bain est privative, les draps sont propres, les chambres sont chauffées (ou climatisées selon la saison) et le proximité avec les autres pèlerins y est restreinte. Bref ce sont des nuits réellement reposantes. Par contre niveau budget, vous pouvez multiplier par 2/3 le budget et partir sur une chambre à minimum 20/25 euros par personne.

Faut-il réserver ?

J’aurais tendance à répondre oui, pour une certaine tranquillité d’esprit. Dans mon cas, en France, je réservais la veille pour le lendemain ; histoire de me sentir suffisamment libre de faire les étapes que je voulais jour après jour. Mais si vous avez des étapes pré-définies, alors vous pouvez réserver des jours voir des semaines à l’avance si ça vous soulage. Perso, je préfère me sentir libre de faire des étapes plus ou moins longues suivant mon état de fatigue et ma motivation (sans oublier le temps). Je vous conseille aussi de faire attention aux week-ends qui sont en règle général plus chers et moins flexibles en terme de disponibilités.

En Espagne, on ne peut pas réserver dans les Albergues municipales, donc il faut se pointer et espérer qu’il y ai de la place. Par contre vous pouvez réserver dans les hébergements privés et il y en a un certain nombre mine de rien. Perso, je n’ai jamais rien réservé en Espagne, mais nous étions à la fin de la saison de pèlerinage. Ça me convenait parfaitement ; même si nous avons été obligés d’aller au village suivant une fois, car il n’y avait plus de place dans les hébergements de ce dernier… 5 km de plus ça ne nous a pas tué et ça nous laissait le loisir d’être libre le reste du temps.

Où manger ?

De nouveaux, de nombreuses options s’offrent à nous :

  • Le matin : il est possible de manger dans l’hôtel ou le gîte proposant la demi-pension. Sans demi-pension, il est toujours possible de se cuisiner un petit dej’, à ce moment là il faut y avoir pensé à l’avance et avoir fait des courses en conséquences. Et sinon rien ne vous empêche de prendre un petit déjeuner au bar du village ou sur la route.
  • Le midi : les restaurants que vous rencontrerez tout au long du chemin se feront un plaisir de vous nourrir. Les épiceries quand à elles permettront aux autres de pic niquer sur le chemin. Et certains gîtes proposent la veille de réserver un repas pour le midi, vous partez donc le matin même avec votre repas en barquette pour le midi. Il y en a donc pour toutes les bourses, toutes les envies et tous les besoins.
  • Le soir : dans de nombreux hébergements, il est tout à fait possible de cuisiner. C’est extrêmement convivial et le plus économique. Faut il y penser à l’avance et faire des courses (car tous les villages ne possèdent pas d’épiceries). Mais rien ne vous empêche de prendre la demi-pension dans votre gîte et de partager votre repas avec d’autres pèlerins. Où d’aller manger dans un restaurant si le village où vous séjournez en compte.

Pour ma part, j’ai pris le parti d’acheter local et de cuisiner sur la partie française. De temps à autre, je prenais la demi-pension si vraiment l’hébergement était très isolé et qu’il était compliqué de faire à manger… Il m’est aussi beaucoup arrivé de manger un sandwich « fait maison » à la table d’un bar, le midi. Mais pensez bien à demander au tenancier s’il est d’accord que vous ne consommiez qu’une boisson et que vous mangiez votre propre nourriture.

Il est un peu plus compliqué de cuisiner en Espagne et c’est beaucoup moins cher alors je me suis beaucoup restaurée dans des bars… Surtout à la fin, lorsqu’il fait froid et pluvieux, les abris ne sont plus suffisants pour se réchauffer pendant le pique-nique… Un bon café dans un bar sauve vos doigts de pieds gelés.

Comment fait-on pour laver ses affaires ?

Rien de plus simple.

Chaque jour, je vous conseille de nettoyer à la main vos affaires (slip, chaussettes et t-shirt). Tant qu’il fait suffisamment chaud la nuit, elles sécheront. Sinon, il est tout à fait possible de les mettre sur votre sac (grâce à des pinces à linge) la journée pour que ça sèche. Je faisais une « vraie » lessive (grâce à la machine à laver dans les hébergements ou dans des lavomatiques) toutes les 2 semaines. J’y mettais toutes mes affaires dont les pantalons de marche que je ne lavais pas à la main.

Ça se corse lorsqu’il fait plus frais et qu’il pleut. Pour ma part, je continuai à laver tous les jours mes affaires et j’essayai de les faire sécher dans les chambres. Mais je les mettais à la machine à laver toutes les semaines. C’est plus une question de confort que d’hygiène…

Je n’ai malheureusement pas de photos à vous montrer, mais j’ai passé pas mal de temps à faire sécher mes culottes et mes chaussettes sur mon sac !

N’hésitez pas à me poser vos questions si je suis trop légère sur les détails.

Publié par Jeanne Fauquenot

Passionnée de patrimoine, d'art et d’espaces naturels ; je me suis mise en tête de découvrir, en marchant, ce pays merveilleux qu’est le France. Il m'est alors apparu qu'il m'était nécessaire de partager mes découvertes dans cet extraordinaire monde qui est le nôtre. J'espère que toutes mes aventures vous plairont.

6 commentaires sur « Questions pratiques sur Compostelle »

  1. Bonjour. J,aimerais bien entreprendre un long parcours genre Le Puy jusqu,à Santiago en partant tôt en mars. Est ce que c.est envisageable? Je suis québécois et je peux affronter un peu de froid et de neige. J,ai déjà fait le chemin portugais et la Via de la Plata

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  2. Bonjour,
    J’imagine qu’il n’y a pas de soucis. Ça sera cependant très probablement froid et pluvieux… Voir neigeux en passant les Pyrénées et les montagnes espagnoles. Mais si vous avez l’envie de le faire, équipez vous bien et allez y ! C’est le plus belle des expériences… Je suis partie en Septembre et il m’a fallu 2 mois et demi. Mais peut être vous faudra t il plus de temps si le temps n’est pas très clément.

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    1. Voilà un résumé de la question logistique du Camiño bien exhaustif et réaliste. Ça sent bon le vécu!
      Un détail technique: quand les sous-vêtements n’ont pas fini de sécher il n’y a qu’à les enfiler humides: c’est désagréable une seconde et ça fonctionne vite. Les chaussettes encore mouillées si on dort carrément avec par exemple, le matin c’est bien sec. Sur mes chemins j’ai déjà trouvé par terre entre autres serviettes de toilette et chaussettes trois jolies petites culottes et un soutien-gorge (avec rien dedans.). En tous cas si on emploie la technique du linge accroché au sac, les épingles de sureté c’est plus …sûr !
      Gilles

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  3. Salut , je vais faire le trajet depuis chez moi (Lorraine) dans pas très longtemps . je pars avec pas grand chose mais je l’espère de quoi être en autonomie; et j’ai une question qui me reviens tout le temps, comment faire ses lessives quand on en prend pas d’hébergement . si y’à pas de fontaine ou de rivière en chemin c’est faisable ? ca me rend dingue je trouve la réponse nulle part ! Merci pour ton temps.

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